En mai 2005, la plupart des membres de la communauté solaire française de spectro-polarimétrie se sont retrouvés pendant trois jours à l'hôtel La Berlugane, Beaulieu-sur-mer, pour un bilan des avancées des dernières années et pour préparer l'avenir (voir www.obs-nice.fr/atelier05/CompteRendu.html).  Il avait été décidé de se retrouver dans ce même lieu, très propice aux échanges scientifiques, pour approfondir certains thèmes. Grâce au soutien du PNST, du laboratoire Cassiopée de l'OCA, et de quelques laboratoires qui ont financés directement des missions, un petit groupe de chercheurs très motivés s'est réuni à Beaulieu du 8 au 10 octobre (voir liste des participants) pour discuter en détail des méthodes d'inversion des paramètres de Stokes et des méthodes numériques pour le transfert de rayonnement non-ETL à plusieurs dimensions d'espace. Presque tous les participants de la réunion de Beaulieu avaient assisté peu de semaines avant à une grande réunion internationale de spectro-polarimétrie qui s'est tenue à Ascona en Suisse en l'honneur du Professeur J. Stenflo.  Ils ont unaniment apprécié la tenue de l'atelier de Beaulieu qui a laissé largement le temps aux échanges d'idées.

Pour replacer la détermination des champs magnétiques solaires dans le cadre plus général de la physique stellaire, l'atelier a commencé par deux exposés de revue sur les simulations numériques de dynamo et de convection stellaire. La session sur les simulations numériques en transfert radiatif multi-dimensionnel a été introduite par Han Uitenbroek du NSO à Sacramento Peak et celle sur les méthodes d'inversion par Henri Lantéri du Laboratoire d'Astrophysique de l'Université de Nice, pour les aspects théoriques, et par Luis Bellot Rubio de l'Institut d'Astrophysique d'Andalousie, pour les aspects concernant plus spécifiquement la spectro-
polarimétrie solaires. Trois principales méthodes d'inversion ont été discutées en détail sous l'angle de la fiabilité et de la rapidité. Il a été rassurant de voir que des méthodes utilisant des principes de base très différents conduisaient à des cartes de champ magnétique très similaires. Les données de départ avaient été obtenues avec Thémis.  De nouvelles méthodes d'inversion sont en cours de développement pour traiter plusieurs raies spectrales simultanément et des spectro-images à haute résolution spatiale de rayonnement polarisé. De tels ensembles de données qui peuvent être produits par Thémis, et seulement Thémis pour au moins quelques années, sont indispensables pour la compréhension des processus physiques très complexes en jeu dans l'atmosphère solaire.

L'atelier s'est terminé par une séance de "travaux pratiques" qui a associé les deux thèmes étudiés pendant ces trois journées: mise en oeuvre de différents codes d'inversion à des profils de Stokes dequelques raies photosphériques typiques calculés par simulation numérique multi-dimensionnelle. Toutes les conditions sont réalisées pour que ce travail ébauché lors de l'atelier débouche sur une publication.

Encore merci à tous les "sponsors" de la réunion, à tous les conférenciers qui ont présentés à leurs collègues de très beaux exposés sur le fond comme sur la forme (consultables sur ce site), à tous les participants qui nous ont aidé de leurs conseils, à Fabrice Ubaldi qui a construit ce site web et à Sylvie Szeles qui a assuré l'intendance des missions, tous deux du Laboratoire Cassiopée.