La géodésie spatiale

Lever de Terre depuis la Mission Apollo 8 © NASA       Il existe de nombreuses influences gravitationnelles réciproques entre la Lune et la Terre. La plus importante concerne l'habitabilité de notre planète et sa relative stabilité climatique depuis son origine : il s'agit de la stabilisation de l'axe de rotation de la Terre. Celle que l'on peut observer au quotidien concerne les forces de marées. L'interaction gravitationnelle entre deux corps décroît quand leur distance augmente. Donc la face de la Terre qui regarde la Lune est bombée en direction de la Lune et la face opposée est bombée dans la direction opposée. Ceci concerne les sols terrestres et les masses océaniques et ce que nous observons est la différence des deux.

Station MeO © OCA      L'étude des interactions gravitationnelles entre la Terre et la Lune, couplée avec des hypothèses géophysiques, permet de déduire des informations sur la répartition des masses à l'intérieur de la Terre. Au plateau de Calern, un des sites de l'OCA, des mesures de télémétrie réalisées grâce à un tir laser entre la Terre et la Lune ont permis de montrer que celle-ci s'éloignait de plus de 3 cm par an. Cet éloignement traduit une perte d'énergie du système Terre-Lune, perte que l'on peut faire remonter aux frottements des marées, lesquels ralentissent aussi la rotation de la Terre sur elle-même au cours du temps.
Géoïde © ESA      Sur le même principe, les mesures précises des mouvements des satellites artificiels autour de notre planète permettent d'affiner notre connaissance de l'attraction gravitationnelle exercée en tout point par celle-ci, et donc d'en déduire des informations sur sa constitution interne. Là encore les mesures effectuées à l'OCA le sont sur le plateau de Calern.
Réflecteur sur la Lune déposé par la mission Apollo 11 © NASA