Le 1er décembre dernier, l’ESO a signé un accord avec un grand consortium international pour la conception et la construction du spectrographe multi-objets (MOSAIC), un instrument destiné à l’Extremely Large Telescope (ELT) de l’ESO. Capable de mesurer la lumière provenant de plus de deux cents sources simultanément, MOSAIC sera utilisé pour retracer la croissance des galaxies et la distribution de la matière depuis le Big Bang jusqu’à nos jours.
Patrick Michel, directeur de recherche CNRS au laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d’Azur/UniCA) s'est vu confier la direction scientifique de cette nouvelle mission spatiale pour l’ESA.
Au début de la semaine dernière, quatre faisceaux laser ont illuminé le ciel du désert de l’Atacama, sur le site de Paranal de l’Observatoire Européen Austral (ESO) au Chili.
Chacun de ces lasers sert à créer une étoile artificielle — une étoile guide laser — utilisée par les astronomes pour mesurer et corriger en temps réel le flou induit par la turbulence de l’atmosphère terrestre.
La NASA a sélectionné huit scientifiques qui rejoindront la mission Lucy, la première mission d'exploration des astéroïdes troyens de Jupiter. Parmi ces huit scientifiques, Harrison Agrusa, chercheur au Laboratoire Lagrange de l’Observatoire de la Côte d’Azur, CNRS, Université Côte d’Azur.
Lancée en 2021, la sonde Lucy a déjà commencé son exploration d’un nombre record d'astéroïdes : elle a survolé deux astéroïdes de la ceinture principale et se dirige vers huit astéroïdes troyens qui partagent l’orbite de Jupiter autour du Soleil. Elle est actuellement en route vers l'essaim de troyens L4, qui précède Jupiter dans son orbite autour du Soleil.
Une équipe internationale d’astronomes piloté par Julia Victoria Seidel, chercheuse au Laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur, CNRS, UniCA) et à l'Observatoire Européen Austral (ESO), a scruté l'atmosphère d'une planète située au-delà du système solaire, cartographiant pour la première fois sa structure en trois dimensions. En combinant les quatre télescopes du Very Large Telescope (VLT) de l'ESO, ils ont trouvé des vents puissants transportant des éléments chimiques tels que le fer et le titane, créant des modèles météorologiques complexes dans l'atmosphère de la planète. Cette découverte ouvre la voie à des études détaillées de la composition chimique et des conditions météorologiques d'autres mondes extraterrestres.
Une équipe internationale, impliquant notamment les laboratoires Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur / Université Côte d’Azur / CNRS) et CRHEA (Université Côte d'Azur / CNRS), a réalisé les premières analyses minéralogiques détaillées des échantillons de Bennu rapportés par la mission OSIRIS-REx (NASA). Grâce à des techniques avancées d'interaction électron-matière, comme la cathodoluminescence, les chercheurs ont identifié une grande diversité de sels, dont des phosphates, des carbonates, des sulfates, des chlorures et des fluorures. La reconnaissance d’une séquence évaporitique témoigne de l'importance de la circulation des saumures dans l’évolution du corps parent de Bennu. En outre, la présence de composés organiques complexes fait de Bennu un candidat prometteur pour l'étude de l'origine de la vie. Le retour d'échantillons et leur conservation minutieuse ont été indispensables pour identifier ces sels, qui se dégradent rapidement au contact de l'air. Ces travaux sont décrits dans un article paru dans la revue Nature, le 30 janvier 2025.
Dernière lumière stellaire pour la pionnière Gaia
La phase d’observation du ciel de Gaia, la mission de cartographie de la Voie lactée de l’ESA, est terminée ; Gaia a accumulé au cours de la décennie passée plus de trois trillions d’observations d’environ deux milliards d’étoiles et d’autres objets, avec pour objectif de révolutionner la manière dont nous voyons notre galaxie et notre voisinage cosmique.
Une équipe internationale de chercheurs, avec la participation d’Alessandro Morbidelli, s’est penchée sur la détermination de l’âge de la Lune et vient de publier ses résultats dans la prestigieuse revue Nature.
Les données sur l’âge de la Lune obtenues jusqu’ici étaient apparemment contradictoires, mais Alessandro Morbidelli est ses collègues ont trouvé une possible solution : la Lune se serait refondue partiellement à cause des forces de marée produites par la Terre.
Écoutez le podcast de Radiofrance sur cette recherche :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-sciences/la-lune-aurait-subi-une-refonte-due-aux-marees-produites-par-l-attraction-de-la-terre-7426933
Publication originale : https://www.nature.com/articles/s41586-024-08231-0
Contact : Alessandro Morbidelli at oca.eu
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