Historique de l'ADION

D'hier ...

Lorsque Jean-Claude PECKER fut nommé Directeur de l'Observatoire de Nice, en 1962, son ambition, en collaboration avec Evry SCHATZMAN, fut d'y installer un Centre International de Rencontres (colloques, symposiums, écoles, ...) dans lequel les visiteurs disposeraient de structures d'accueil (restaurant, hôtel, terrains de sport et piscine, ...) et de structures de recherches (bibliothèque et centre de calcul). Pour faciliter une telle entreprise, J.-C. Pecker fonda l'ADION (Association pour le Développement International de l'Observatoire de Nice) dont les premiers statuts furent déposés à la Préfecture des Alpes-Maritimes le 16 juin 1962 sous le numéro 5112. Cette association est régie par la loi du 1er juillet 1901 et par le décret du 16 août 1901.

Pour contribuer à la vocation internationale de l'Observatoire de Nice les projets mis en avant sont :
- la création du Centre International d'Astrophysique de l'Observatoire de Nice (C.I.A.O.N.), destiné à accueillir réunions et colloques,
- l'invitation d'astronomes étrangers pour travailler à l'Observatoire de Nice et, au besoin, y installer des instruments,
- l'installation de services internationaux.

L'ADION met en place les moyens suivants :
- Diffusion d'un Bulletin d'information sur les développements internationaux de l'Observatoire de Nice,
- Attribution d'une Médaille commémorative annuelle à un astronome mondialement connu à la fois pour ses travaux scientifiques et pour son rôle dans la coopération internationale en astronomie,
- Des bourses d'étude et de voyage, ..., destinées à améliorer le fonctionnement du C.I.A.O.N.

Pour parvenir à ses fins, c'est-à dire recevoir entre autre des donations, l'ADION a demandé et obtenu d'être reconnue d'utilité publique (décret du 15 septembre 1966).

C'est ainsi que, dès ses débuts, l'ADION a fortement contribué à la construction du restaurant de l'Observatoire grâce à un contrat signé avec la Municipalité de la ville de Nice. Ce restaurant a été ouvert au personnel en 1967.

Mais, les évènements de mai 1968 ont profondément modifié les structures d'administration et de gestion à l'Observatoire de Nice. C'est l'INAG (Institut National d'Astronomie et de Géophysique) et non l'ADION qui a assuré la construction du C.I.A.O.N., devenu CION, et inauguré en 1971.

... à aujourd'hui.
 

Aujourd'hui, les fondateurs de l'ADION n'ont pas à être déçus. La plupart des réalisations dont ils avaient rêvées pour leur Observatoire ont vu le jour:
- Le restaurant a été ouvert en 1967,
- Un nouveau bâtiment, le CION, largement consacré à l'informatique, a été inauguré en 1971,
- Une infrastructure de petit modèle permet d'accueillir des réunions de travail jusqu'à 50 personnes,
- Un bâtiment ancien, le pavillon magnétique, a été transformé en hôtel (5 chambres) pour nos visiteurs,
- L'Observatoire de Nice qui est maintenant un des trois sites de l'Observatoire de la Côte d'Azur, accueille de très nombreux chercheurs étrangers,
...et l'ADION, sous sa forme actuelle, grâce à une convention avec l'OCA, contribue au mieux de ses possibilités à la valorisation internationale de l'OCA. Pour cela, elle a maintenu:
- la diffusion annuelle de son bulletin (le bulletin numero 34 sur les activités de l'année 2000est sorti en mars 2001). Ce bulletin, tiré en 250 exemplaires est diffusé, en plus des adhérents, à nos instances scientifiques et politiques (Région, département, villes de Nice, de Grasse et de La Trinité) ainsi qu'aux bibliothèques des observatoires et instituts nationaux qui relèvent de l'astronomie,

- chaque année, la Médaille de l'ADION est attribuée à une personnalité scientifique dont les travaux ont un impact important sur les recherches développées à l'OCA. La remise de la médaille au lauréat est devenu un moment fort dans la vie scientifique de l'établissement,

- l'accueil des chercheurs étrangers est facilité par une avance sur salaire qui leur est consentie par l'ADION dès leur arrivée. Pour ces avances, des règles bien définies ont été mises en place par le conseil de l'ADION. Pour agrémenter les séjours dans les studios, l'ADION a mis du matériel audio-visuel à la disposition des visiteurs (téléviseur, radio-cassette) ainsi qu'une bicyclette pour leurs déplacements.

De plus, l'ADION est amenée continuellement à prendre des initiatives ou à se mettre à la disposition de l'OCA pour participer au mieux à son rayonnement international. Ainsi, dans les années 1990, l'ADION a pris en charge la réalisation d'une plaquette de l'OCA en versions française et anglaise. L'OCA a aussi demandé à l'ADION, en 1992, de participer à son programme post-doctoral Henri Poincaré; l'ADION peut ainsi percevoir des subventions exceptionnelles afin de couvrir certaines dépenses afférentes au programme telles que les frais de publicité. Pour favoriser la tenue de colloques locaux, l'ADION a acheté un ensemble de panneaux d'expositions et d'empiètements (6 panneaux et 8 empiètements) pour l'organisation de séances "posters". L'ADION est aussi amené à gérer quelques contrats spécifiques venant d'organismes étrangers ainsi que différents colloques organisés par des membres de l'OCA et ce, à la demande explicite du directeur de l'OCA. Pour cela, l'ADION perçoit des frais de gestion (2% sur les colloques, 5% sur les contrats).

Toutes ces activités ont pu être étendues à l'Observatoire de la Côte d'Azur, grâce à une convention signée en 1989 entre l'ADION et l'OCA. Toutefois, pour des raisons administratives, l'ADION a conservé son nom d'origine. Dans cette convention, un programme annuel d'activités concertées est défini et co-financé par les deux parties. Notons que, grâce à cette convention, l'ADION peut attribuer annuellement un Prix pour récompenser les auteurs de travaux effectués à titre bénévole au sein de l'établisement et qui se sont révélés d'un intérêt exceptionnel.

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Eric Slezak le 16/12/20020